Descriptif
Cet enseignement consiste en un ensemble de conseils méthodologiques généraux destinés à aider les étudiant.e.s dans l’organisation de leur recherche, parallèlement aux consignes qui leur seront données par leurs directeurs/directrices de recherche.
Au cours de ce premier atelier, qui aura lieu en demi-groupes (une séance de 4 heures par demi-groupe), on répondra aux questions que se pose un.e étudiant.e au moment d’aborder sa recherche : problèmes théoriques et méthodologiques (délimitation et situation disciplinaire du sujet ; construction de la problématique ; fixation du corpus primaire et secondaire ; méthodologies utilisées, etc.) et problèmes pratiques (organisation des lectures, fiches bibliographiques, cahiers de réflexion, etc.)
Dispositif
Le cours propose d’introduire les étudiant.e.s à l’enquête de terrain en sciences sociales, de manière pratique, autour d’une question qui change chaque année. Dans un premier temps, il aborde l'enjeu de la réflexivité chez l'enquêteur, la méthode de l’entretien, les techniques de l’observation ethnographique, celles des récits de vie, mais aussi, plus brièvement, les savoir- faire des historiens et les analyses quantitatives. Dans un deuxième temps, des séances sont consacrées aux enquêtes de terrain des étudiants.
Le cours suppose la lecture d’articles scientifiques, discutés en cours, mais aussi la réalisation par les étudiants, de manière collective, d’entretiens ou d’observations ethnographiques.
Au cours des années précédentes, les pratiques alimentaires, vestimentaires ou d’engagement politiques ont été travaillées. En 2021-2022, l’enquête portera sur les expériences vécues, par la population étudiante, du confinement et plus largement des contraintes subies depuis mars 2020 en raison de la lutte contre l’épidémie de SRAS-Cov2.
Bibliographie
ARBORIO Anne-Marie, FOURNIER Pierre, L’Enquête et ses méthodes : l’observation directe, Paris, Nathan, coll. « 128 », 1999.
BEAUD Stéphane, « L’usage de l’entretien en sciences sociales. Plaidoyer pour l“’entretien ethnographique“ », Politix, 32, 1996, p. 226-257.
BEAUD Stéphane, WEBER Florence, Guide de l’enquête de terrain : produire et analyser des données ethnographiques, Paris, La Découverte, coll. « Grands repères », 2003.
BUTON François, « Le droit comme véhicule. Portrait sociologique d’un justiciable », dans A. VAUCHEZ et al., Sur la portée sociale du droit. Usages et légitimité du registre juridique, PUF,2005, p. 127-144
DARMON Muriel, « Le psychiatre, la sociologue et la boulangère : analyse d'un refus de terrain.», Genèses no 58, 2005, p. 98-112.
JOUNIN Nicolas, Voyage de classes. Des étudiants de Seine-Saint-Denis enquêtent dans les beaux quartiers, Paris, La Découverte, 2014.
LAHIRE Bernard, BEAUD Stéphane, « Variations autour des effets de légitimité dans les enquêtes sociologiques », puis « Quelques observations à propos du texte de Bernard Lahire», et « Du travail d’enquête à l’écriture des paroles des enquêtés : réponse aux interrogations de Stéphane Beaud », Critiques sociales 8.9, 1996, p. 93–114.
MAUGER Gérard, « Enquêter en milieu populaire », Genèses, n° 6, 1991, p. 125-143.
PERETZ Henri, Les Méthodes en sociologie. L’observation, Paris, Repères, La Découverte, 2004.
Dispositif
Autour de Richard Hoggart et de La Culture du pauvre. Fondation des « cultural studies » en Angleterre dans les années 1960.
Ce cours sera consacré à la naissance et au développement en Angleterre au cours des années 1960 des « (british) cultural studies ». On retracera la carrière universitaire et le parcours intellectuel de Richard Hoggart (1918-2014), figure fondatrice des « cultural studies», et on proposera une lecture approfondie de son ouvrage majeur, The uses of literacy. Aspects of working-class life (1957), traduit en français en 1970 sous le titre La Culture du pauvre. Etude sur le style de vie des classes populaires en Angleterre. On verra en quoi ce livre, qui articule les outils de la critique littéraire, de la sociologie et de l'ethnologie tout en mobilisant un important matériau autobiographique, a profondément renouvelé la sociologie des « cultures populaires » par la nouveauté de ses analyses sur les classes sociales populaires et sur la manière dont celles-ci réagissent selon leur ethos et résistent de multiples façons, en période de mutations économiques et sociales, aux sollicitations puissantes de la culture industrielle de masse, médiatique notamment. On complétera cette étude par la lecture de textes de Stuart Hall et de Raymond Williams, qui permettront d’enrichir la compréhension du contexte intellectuel, académique et politique des british cultural studies et de montrer la pluralité de leurs propositions théoriques.
Il s'agira également, à partir de l’œuvre de Richard Hoggart, de réfléchir plus généralement à ce qui fait l'intérêt et l’originalité des « études culturelles » au sein du paysage intellectuel contemporain, dans l'approche globale des processus de production, de diffusion et de réception culturelles, et tout particulièrement dans l'étude des objets et des pratiques que le système académique continue de marginaliser, voire d'exclure du champ de la recherche légitime.
Bibliographie
Richard Hoggart, La Culture du pauvre, Paris, Éditions de Minuit, 1970 (The Uses of Literacy : Aspects of Working-Class Life,1957).
Richard Hoggart, 33, Newport Street. Autobiographie d’un intellectuel issu des classes populaires anglaises, Paris, Le Seuil, collection « Points Essais », 2013 (A local habitation. Life and times 1918-1940, 1988).
On distribuera également des documents tout au long des cours
Intervenants : Aude Plagnard, Michel Boeglin, Baptiste Lavat, Catherine Berthet-Cahuzat
Descriptif
Étroitement liée à l’émergence des Études Culturelles, dont elle partage certains postulats, l’Histoire Culturelle se situe à la croisée de plusieurs champs. Cette discipline émergente depuis le milieu des années 1980, dans le sillage des travaux de de Certeau et de Chartier, se propose de passer de l’histoire sociale de la culture à une histoire culturelle du social ; en d'autres termes, de déplacer le champ d'analyse de l’histoire sociale, qui appréhende la culture comme simple reflet des facteurs sociaux, pour analyser le social depuis le champ culturel.
Cette nouvelle spécialité́ devient ainsi une « histoire des appropriations » (R. Chartier), conçue comme une histoire sociale des usages et des interprétations, rapportées à leurs déterminations fondamentales. Inscrite dans les pratiques spécifiques qui les produisent, l’Histoire Culturelle s’intéresse tout particulièrement aux médias et aux mécanismes de construction des imageries et des représentations et leurs interactions dans le champ du politique.
Il s'agira dans ce cours :
• de dresser un état des lieux de l’histoire culturelle et de l’articulation de cette discipline avec les Cultural Studies et l’histoire sociale dont elle est issue (Michel Boeglin) ;
• d’explorer les rapports de domination politique issus de la colonisation et de la post-colonisation à travers le cas de l’Amérique hispanique (Catherine Berther-Cahuzat & Baptiste Lavat) ;
• d’observer comment ces rapports de pouvoir se fondent sur des outils de domination discursifs, langagiers et sémiotiques (Aude Plagnard).
Ce cours a pour objectif d’offrir un regard généraliste et introductif aux travaux contemporains mobilisant les études de genre. Le cours sera organisé en trois moments, avec à chaque fois un accent important mis sur la portée épistémologique des études de genre. Les premières séances auront pour but de présenter le champ des études de genre en mettant l’accent sur des notions clés (genre, épistémologies féministes, care, intersectionnalité) et leur portée analytique dans les sciences sociales. Ces séances demanderont de se confronter à des autrices majeures des gender studies.
Bibliographie
BERENI L., CHAUVIN S., JAUNAIT A., REVILLARD A., 2020, Introduction aux études sur le genre.
BRUGERE F., 2021, L’éthique du « care », Paris cedex 14, Presses Universitaires de France
(Que sais-je ?), 128 p.
CHAUVIN S., JAUNAIT A., 2015, « L’intersectionnalité contre l’intersection », Raisons politiques, N° 58, 2, p. 55-74.
CLAIR I., 2015, Sociologie du genre, Paris, Armand Colin.
CRESSON G., 2011, « Le care : soin à autrui et objet de controverses », Travail, genre et sociétés, n° 26, 2, p. 195-198.
DORLIN E., 2008b, Sexe, genre et sexualités. Introduction à la théorie féministe, Paris cedex 14, Presses Universitaires de France (Philosophies), 160 p.
DORLIN E., 2009, La matrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de la Nation française, Paris, La Découverte (Poche / Sciences humaines et sociales), 308 p.
GALERAND E., KERGOAT D., 2014, « Consubstantialité vs intersectionnalité ? À propos de l’imbrication des rapports sociaux », Nouvelles pratiques sociales, 26, 2, p. 44-61.
GILIGAN C., (1982) 2008, Une voix différente. Pour une éthique du care, traduit par NUROCK V., Paris, Champs Flammarion.
HOOKS BELL, 2017, De la marge au centre : théorie féministe, traduit par GRÜSIG N.B., Paris, Cambourakis (Sorcières).
SCOTT J., 1988, « Genre : Une catégorie utile d’analyse historique », Les cahiers du GRIF, 37, 1, traduit par VARIKAS É., p. 125-153
Descriptif
Secteur et marché tardivement créés au sein de l'Etat français, le monde de la "culture" constitue un ensemble hétérogène d'institutions, de lieux, de groupes sociaux, de types d'activités, dont la définition évolue en fonction des agents qui s'en saisissent. Le cours portera
sur l'agrégation graduelle et non planifiée de ce secteur à partir du financement d'institutions "bourgeoises", au niveau ministériel et au niveau local, ainsi que sur l'identification de ses agents et des "nouveaux" métiers qu'ils mettent en œuvre, au-delà de la figure centrale de "l'artiste" : personnels financés par les collectivités locales ou le ministère de la Culture, par le statut de l'intermittence, par des contrats aidés, etc. Nous insisterons non seulement sur la régulation de ces institutions, mais également sur le gouvernement d'activités qualifiées selon les périodes et les conjonctures politiques et sociales de "culturelles" ou non. Les luttes pour la définition de ce qui est "culturel" - et donc "noble" - seront ainsi au centre de notre examen.
Objectifs
- acquérir une connaissance des institutions des politiques culturelles et de la régulation de ce "secteur" d'action publique, ainsi que ses limites, et une compréhension de leur objet.
- développer une capacité d'analyse appuyée sur les outils théoriques et méthodologiques des sciences sociales
Déroulement général du cours
Le cours prendra la forme de séances magistrales mais également de séances de discussion à partir de lectures qui devront être faites (pour une partie des séances). Nous recevrons également un acteur de la "politique culturelle" que les étudiants intervieweront après préparation collective.
Bibliographie
Vincent DUBOIS, La politique culturelle. Genèse d'une catégorie d'intervention publique, Paris, Belin, 1999. Anne-Cécile DOUILLET, Rémi LEFEBVRE, Sociologie politique du pouvoir local (chapitre 5 en particulier), Paris, Armand Colin, 2017.
Julie VASLIN, Gouverner les graffitis, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2021.
Vincent DUBOIS, Clément BASTIEN, Audrey FREYERMUTH, Kévin MATZ, Le politique, l'artiste et le gestionnaire. (Re)configurations locales et (dé)politisation de la culture, Bellecombe-en-Bauge, Editions du Croquant, 2012.
Thomas HELIE, "Politiques culturelles et gouvernance territoriale : retour sur l'introduction d'un concept de "moyenne portée" dans l'analyse de l'action culturelle municipale", in R. Pasquier, V. Simoulin, J. Weisbein (dir.), La gouvernance territoriale. Pratiques, discours, théories, Paris, LGDJ, 2007, p. 129-147
Intervenants : Claire Ducourneau & Elodie Hommel
Ce cours ouvre des pistes théoriques et méthodologiques pour enquêter sur la réception des objets culturels. L’enseignement dresse d’abord une généalogie et un panorama des recherches issues de différentes traditions disciplinaires (cultural et fan studies, histoire, sociologie, science politique, études littéraires) ayant analysé les usages et appropriations de biens symboliques plus ou moins légitimes : œuvres littéraires, musicales et artistiques, séries télévisées, films, émissions de radio ou de télévision, podcasts et cultures numériques. En s’appuyant ensuite sur la discussion d’une sélection d’articles, on explorera la manière dont les expériences de réception culturelle s’inscrivent dans des trajectoires sociales qu’elles peuvent aussi faire évoluer, entre confortation des hiérarchies établies et formes d’émancipation (conscience de genre, mobilité sociale). Ces dernières décennies, la généralisation de l’équipement informatique des ménages et de l’accès à internet, puis de
l’internet mobile, ont reconfiguré les pratiques culturelles, sans pour autant modifier radicalement les rapports sociaux de sexe, de race et de classe qui s’y jouent. On déconstruira ces activités de réception en fonction de différentes variables : degré d’investissement dans les pratiques (de la figure du fan à celle de l’amateur éclectique), socialisations, modes de sociabilités (de l’enfance aux seniors), etc. On comparera les apports et les limites des différentes procédures d’enquête : questionnaires, entretiens, focus group, observations ethnographiques, étude de courriers de lecteurs et de lectrices, de blogs etc.
L’évaluation de cet enseignement comprendra la participation, via la réalisation et l’analyse d’entretiens, à une enquête collective sur les enjeux contemporains de la lecture orale. Depuis le début de la crise sanitaire, les pratiques culturelles numériques et dématérialisées, déjà en
augmentation, ont connu une croissance inédite : si la lecture de livres semble avoir diminué, les livres audio connaissent un « boom ». Ce succès invite à s’interroger sur la place de la lecture à voix haute, jusqu’alors largement cantonnée à la petite enfance, aux situations de handicap et au contexte scolaire, alors que les recherches en histoire de la lecture ont montré qu’il s’agissait autrefois d’une pratique dominante. Quels rapports spécifiques au livre et au lire la lecture orale implique-t-elle aux différents âges de la vie ? Comment s’inscrit-elle dans l’ensemble des pratiques de lectures et dans les parcours des individus, et que nous dit-elle de la lecture aujourd’hui ? On se demandera ainsi si les infléchissements suscités par l’expérience des confinements représentent des adaptations ponctuelles ou des évolutions amenées à marquer durablement les pratiques culturelles.
Bibliographie
Viviane Albenga, S’émanciper par la lecture : genre, classe et usages sociaux des livres, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2017.
Isabelle Charpentier (dir.), Comment sont reçues les œuvres. Actualités des recherches en sociologie de la réception et des publics, Paris, Créaphis, 2006.
Roger Chartier (dir.), Pratiques de la lecture, Paris, Payot & Rivages, 2003.
Stuart Hall, « Codage/décodage », Réseaux, vol. 12, n°68, 1994, p. 27–39.
Anne Jonchery et Philippe Lombardo, Pratiques culturelles en temps de confinement, Paris, Ministère de la culture, 2020.
Paul Gaudric, Xavier Zunigo, Gérard Mauger et Christopher Evans. Lectures numériques : une enquête sur les grands lecteurs, Paris, Bibliothèque publique d’information, Centre Georges Pompidou, 2016.
Olivier Masclet, L'Invité permanent. La réception de la télévision dans les familles populaires, Paris, Armand Colin, coll. « Individu et Société », 2018
Cécile Rabot (dir.), « Lire en numérique / Digital Readings », n°7, Biens symboliques / Symbolic goods, https://journals.openedition.org/bssg/
Descriptif
Cet enseignement consiste en un ensemble de conseils méthodologiques généraux destinés à aider les étudiants dans la rédaction de leur mémoire, parallèlement aux consignes qui leur seront données par leurs directeurs/directrices de recherche. Au cours de ce deuxième atelier, qui aura lieu en demi-groupes (une séance de 4 heures par demigroupe), on répondra aux questions que se pose un.e étudiant.e au moment de rédiger son mémoire : présentation générale, plan, introduction et conclusion ; orientation argumentative, articulation des parties, des sous-parties et des paragraphes ; utilisation des citations et définition du plagiat ; conventions formelles pour les notes de bas de page et les deux systèmes de références bibliographiques, etc.
Descriptif
Stuart Hall a succédé à Richard Hoggart à la tête du Centre for Contemporary Cultural Studies (CCCS) de l'Université de Birmingham en 1968, dirigeant jusque 1979 cette institution centrale dans le développement des études culturelles / cultural studies dans les îles britanniques et par-delà. L'oeuvre de Hall est vaste, allant de l'analyse politique aux réflexions sur les reconfigurations du racisme en passant par l'histoire du marxisme et l'analyse critique des médias. Par-delà la figure de Hall cependant, ce séminaire approche les travaux d'un large éventail de chercheurs et chercheuses, souvent jeunes, qui ont contribué au développement et à la transformation des études culturelles britanniques dans la période qui va du tournant des années 1970 jusqu'aux années 1980. Le séminaire est structuré autour d'une série de thématiques qui reflètent les grands axes de travail du CCCS pendant cette période charnière, qui s'inscrit dans la continuité – et la critique – des travaux fondateurs des Hoggart, Thompson et Williams publiés dans les années 1950 et 1960 et préfigure l'expansion des cultural studies dans les universités et centres de recherche du monde entier dans les années 1990 et 2000. Nous aborderons tout d'abord une série d'études consacrées à la jeunesse populaire et aux sous-cultures (subcultures); puis l’analyse des médias et la critique des représentations sexistes dans les médias; les études sur les femmes et l'impact des féminismes – en particulier des féminismes noirs (Black feminism) sur les travaux de recherche menés au CCCS; enfin les réflexions menées sur les reconfigurations du racisme dans le Royaume-Uni des années 1970 et 1980 et les cultures noires (Black cultures).
Intervenants : Eric Villagordo & Florence VINAS-THEROND
Descriptif
Dans le cours, la notion de transmédialité sera abordée par le biais d’exemples concrets issues de l’épopée zombi et horrifique, à travers des romans, des séries, des bandes dessinées et des films qui reprennent ces figures et qui les adaptent à des contextes culturels et médiatiques différents. Le genre horrifique, né en littérature au dix-neuvième siècle, par le passage transmédiatique devient peu à peu un véhicule universel de l’imaginaire populaire.
Bibliographie
Eric Villagordo, « Souviens-toi que tu vas mourir : Walking Dead ou comment vivre avec la mort », Socio anthropologie (en ligne), 31, 2015, mis en ligne le 10 septembre 2016, consulté le 17 juin 2021; URL : http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/2139 ; DOI : https://doi.org/10.4000/socioanthropologie.2139
Maxime Coulombe, Petite philosophie du zombie, ou comment penser par l’horreur, Paris, PUF, 2016. Maxime Coulombe, « Zombies, symptômes d’une époque terrifiée », Socio-anthropologie (en ligne), 31, 2015, p. 49-60
Descriptif
Le cours porte sur trois aspects importants qui lient nouvelles technologies et productions culturelles. Le premier aspect s’intéresse à la genèse de ces nouvelles technologies. Les années 1970 ont vu la naissance presque concomitante de l’informatique personnelle et d’une industrie culturelle parmi les plus importantes aujourd’hui, celle du jeu vidéo. Cette cyberculture va émerger de la rencontre entre la contreculture américaine et l’évolution politico-économique de la cybernétique. Le second aspect interroge la culture « mainstream ». Une culture faite pour plaire à tout le monde, globalisée sur le plan économique, mais ethno-centrée au risque d’une diffusion culturelle propre à dispenser une pensée unique. Le troisième aspect s’intéresse aux questions soulevées par la mise en algorithme du monde. Au risque que représente la multiplication de productions culturelles, notamment textuelles, qui ne soient plus le fait de l’homme mais de la machine.
Intervenants : Eric Villagordo, Hervé Mayer & Florence Vinas-Therond
Descriptif
Depuis une trentaine d’année la question de la globalisation de l’art et de la littérature se pose de façon plus accrue. Qu’en est-il des identités culturelles artistiques et des cultures différentes dans un marché de l’art et de la littérature mondialisés ? Dans les cours, à partir d’une étude de cas (la mondialisation de l’art et de la littérature à travers le genre Western au vingtième et au vingt-et-unième siècle), nous aborderons les principales théories concernant le statut de la mondialisation de la littérature (Saïd, Casanova, Moretti, Damrosch) et de l’art. À partir des exemples de « récritures » du genre Western, en littérature comme dans les arts, nous nous interrogerons sur les raisons historiques, sociologiques et idéologiques de la création d’un champ de l’art et de la littérature non-occidental, mais contemporain, donc d’une nouvelle forme de culture globalisée.
Bibliographie
Jérôme David, « Le paradoxe de Goethe », Romantisme. Revue du dix-neuvième siècle, 1 (2014), p. 29-39.
Astrid De Munter, Natacha Pfeiffer et Laurent Van Eynde (dir.), Philosophie du Western,Bruxelles, Presses de l’Université Saint-Louis, 2012.
Austin Fisher, Spaghetti Western at the crossroads : Studies in Reappropriation, Relocation and Transition, Edinburgh, Edinburgh University Press, 2016 (extraits).
Paul Herman, Epopée et mythes du western dans la bande dessinée, Grenoble, Glénat, 1982.
Thierry Groensteen, « L’exemple du western », Parodies. La bande dessinée au second degré, Paris, Flammarion, 2010, p. 162-171.
Hervé Mayer et David Roche, Transnationalism and Imperialism: Endurance of the Global Western Film, Indiana University Press, 2021
Les étudiant.e.s effectueront un stage obligatoire en relation avec les mondes de la culture d’une durée minimale d’un mois (154 heures, réalisées d'un seul tenant ou de manière fragmentée) et d'une durée maximale de six mois. Ils/elles seront placé.e.s sous la double responsabilité d’un tuteur pédagogique dans le master et d’un tuteur professionnel dans l’organisme d’accueil. Le tuteur pédagogique dans le master sera le directeur/ la directrice de recherche. C'est lui /elle qui, à ce titre, signera la convention de stage. Le stage doit obligatoirement faire l'objet d'une convention. Voir les informations générales au sujet des stages au début du fascicule. Les étudiant.e.s rédigeront ensuite un rapport de stage d’une vingtaine de pages qui sera évalué par leur directeur/directrice de recherche. Les modalités de ce rapport, qui peuvent être complétées librement par chaque directeur/directrice, sont disponibles dans le document de cadrage figurant dans l’espace Moodle du master d’études culturelles, rubrique « Informations pratiques ». Seul ce stage obligatoire pourra faire l'objet d'une convention de stage dans le cadre du master d'études culturelles. Les étudiant.e.s ont également la possibilité de faire un ou plusieurs autres stages facultatifs. Dans ce cas, ils doivent passer par le SCUIO-IP pour obtenir une convention, qui sera signée de nouveau par leurs directeurs/directrices de recherche. Ces stages facultatifs ne seront pas évalués et ils ne valideront aucun crédit. Les étudiant.e.s occupant un emploi pourront, s’ils/si elles le souhaitent, être dispensé.e.s du stage sur présentation d’un contrat de travail à leur directeur/directrice de recherche. A place du rapport de stage, ils/elles rédigeront une Analyse de leurs pratiques professionnelles en relation avec les études culturelles, qui sera évaluée par leur directeur/directrice de recherche selon les mêmes modalités que le rapport de stage.
Les étudiant.e.s devront rédiger un mini-mémoire qui sera évalué au début du mois de juin par leur directeur/directrice de recherche, qui précisera les modalités de l'exercice sur la base du document de cadrage disponible dans l’espace Moodle du master, rubrique « Informations pratiques ». Le/la directeur/directrice pourra également organiser une mini-soutenance pour faire le point avec chaque étudiant.e sur l'avancement et la progression de sa recherche. Dans un premier temps, les étudiant.e.s ne prendront pas directement contact avec les enseignant.e.s. Ils/elles rempliront pour début novembre un formulaire en ligne où ils/elles indiqueront un premier sujet de recherche. Les enseignant.e.s se réuniront ensuite pour se répartir les encadrements de mémoire selon leurs compétences et leurs disponibilités, dans un dialogue avec les étudiant.e.s