Mme Charlotte CAVET
Soutiendra vendredi 23 juin 2023 à 9 h 30
Salle des Actes n° 011 à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, Site Saint-Charles 1
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Études psychanalytiques
Titre de la thèse : Éducation et psychanalyse : la place du corps. Comment accompagner les jeunes à construire leur réflexivité ?
Composition du jury :
- M. Sébastien PONNOU-DELAFFON, Maître de conférences habilité, Université de Rouen Normandie
- Mme Caroline LADAGE, Professeure, Aix-Marseille Université
- Mme Anne BOURGAIN, Professeure, Université Paul-Valéry Montpellier 3
- M. Jean-Bernard PATURET, Professeur émérite, Université Paul-Valéry Montpellier 3, directeur de thèse
- M. Michel VIDAL, Formateur-Chercheur, expert
Résumé de thèse
Le premier temps de cette recherche reprend les théories psychanalytiques de construction de la psyché et de la pensée, au prisme de la sensorialité, de la naissance à l’état adolescent. Ces théories permettent de situer le développement psychique et sensoriel de l’enfant en lien avec son environnement et les interactions sociales qu’il mobilise. La question de l’état adolescent permet d’appréhender les grandes ruptures structurelles qui se jouent alors (irruption de la génitalité, remaniement des identifications, développement psychosexuel et émotionnel).
Dans un second mouvement, l’héritage culturel du corps est interrogé afin d’en dégager les représentations occidentales dominantes. La place du corps dans le champ de l’école est étudiée, en lien avec la censure sensorielle qu’impose l’institution, dans la continuité d’une culture humaine à construire et à asseoir. Les contours du cadre scolaire sont mis en avant afin de démontrer les enjeux paradoxaux d’une éducation à la citoyenneté qui ne parvient pas à s’affranchir des normes culturelles et d’un rapport au savoir descendant et obturant. Cette perspective conduit à réfléchir sur la relation humaine qui se joue dans la communauté éducative, en lien avec les théories du transfert en psychanalyse. Cette approche vise également à penser la subjectivité dans la relation éducative et dans le métier d’enseignant.
Enfin la troisième partie propose une démarche pédagogique qui promeut la pratique corporelle du yoga afin d’accompagner les jeunes à construire leur réflexivité. L’objectif est de permettre aux jeunes d’appréhender leur corps et de développer des compétences psycho-sociales grâce à la pratique posturale du yoga. Par là, il conviendra de démontrer que ce travail réflexif, soutenu par une inscription corporelle, contribue à se relier aux autres et à l’environnement. Cette pédagogie de la réflexivité considère le connaissance de soi comme élément essentiel à la formation de la personne et du citoyen, favorisant l’autonomie et la responsabilité. Elle trouve donc légitimité dans l’espace scolaire.